Le Bilan Démographique Français en 2018

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Le solde naturel baisse pour la quatrième année

Au 1er janvier 2019, la France compte 66 993 000 habitants : 64 812 000 résident en métropole et 2 181 000 dans les départements d’outre-mer (figure 1). La population augmente de façon plus modérée que précédemment : + 0,3 % en 2018 comme en 2017, contre + 0,4 % par an entre 2014 et 2016 et + 0,5 % par an entre 2008 et 2013.

En 2018, le solde naturel, différence entre les nombres de naissances et de décès, s’établit à + 144 000 (figure 2). Il n’a jamais été aussi bas depuis la fin de la seconde Guerre mondiale. En 2006, le solde naturel avait atteint un pic inédit depuis la fin du baby boom (+ 302 000 personnes en France hors Mayotte) ; depuis, il tend à baisser en raison à la fois du plus grand nombre de décès et du recul des naissances.

Le solde migratoire est estimé à + 58 000 personnes en 2018. L’augmentation de la population française est donc, comme par le passé, davantage tirée par le solde naturel que par le solde migratoire.

Au 1er janvier 2018, la France représente 13 % de la population de l’Union européenne (UE). Elle en est le deuxième pays le plus peuplé derrière l’Allemagne (82,9 millions d’habitants). Sept habitants de l’UE sur dix vivent dans les six pays les plus peuplés : Allemagne, France, Royaume- Uni, Italie, Espagne et Pologne. Le Royaume-Uni a gagné le plus d’habitants en 2017 (+ 429 000 habitants), sa population atteint 66,2 millions en 2018. L’Allemagne a gagné 328 000 habitants malgré un solde naturel déficitaire (– 148 000, l’avant-dernier de l’UE). A contrario, neuf pays européens perdent de la population. Ainsi, la Roumanie perd 121 000 habitants en 2017, et l’Italie 105 000, compte tenu de son solde naturel négatif de 191 000 personnes, le plus déficitaire de l’UE.

Evolution generale de la situation demographique

Quatrième année de baisse des naissances

En 2018, 758 000 bébés sont nés en France, soit 12 000 naissances de moins qu’en 2017 (– 1,5 %). Le nombre de naissances baisse chaque année depuis quatre ans, mais à un rythme qui ralentit : – 14 000 naissances en 2017, – 15 000 en 2016 et – 20 000 en 2015. En France métropolitaine, le nombre de naissances s’établit à 719 000. Il reste plus élevé que le point bas de 1994 (711 000).

La baisse des naissances est en partie due à la diminution du nombre de femmes aux âges où elles sont les plus fécondes (de 20 à 40 ans), et cela depuis le milieu des années 1990 : elles sont 8,4 millions en 2018, contre 8,8 millions en 2008 et 9,1 millions en 1998 (figure 3). Leur fécondité diminue aussi, et reste en 2018 le principal facteur expliquant la diminution du nombre des naissances.

Évolution du nombre de naissances, de femmes en âge de procréer et de l'ICF

1,87 enfant par femme en 2018

En 2018, l’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) s’établit à 1,87 enfant par femme, contre 1,90 en 2017 (figure 4). L’ICF baisse pour la quatrième année consécutive après être resté relativement stable entre 2006 et 2014. Il oscillait alors autour de 2,00 enfants par femme. En 2018, l’ICF revient à son niveau observé en 2002.

L’âge moyen à la maternité croît régulièrement : il atteint 30,6 ans en 2018, contre 29,8 ans dix ans plus tôt. Les femmes les plus fécondes sont celles ayant entre 25 et 34 ans. Toutefois, le taux de fécondité des femmes de 25 à 29 ans baisse depuis les années 2000 et cette diminution s’accélère depuis 2015. En 2000, 100 femmes de ces âges donnaient naissance à 13,4 enfants ; elles n’en ont plus que 11,0 en 2018. La baisse du taux de fécondité des femmes de 30 à 34 ans est plus récente. Leur taux passe de 13,3 enfants pour 100 femmes en 2010 à 12,7 en 2018.

En 2016, la France est pourtant le pays de l’UE dont la fécondité est la plus élevée (ICF de 1,92). Depuis 2000 et jusqu’en 2015, l’Irlande et la France étaient chaque année les pays les plus féconds de l’UE. En 2016, la Suède (ICF de 1,85) dépasse l’Irlande (ICF de 1,81). A contrario, les pays du sud de l’Europe sont moins féconds. Les six pays de l’UE à la fécondité la plus faible sont l’Italie (ICF de 1,34), l’Espagne (1,34), le Portugal (1,36), Chypre (1,37), Malte (1,37) et la Grèce (1,38).

Fortes du dynamisme de leur fécondité depuis une quinzaine d’années, l’Irlande et la France ont la proportion de jeunes de moins de 15 ans la plus élevée en 2017 (respectivement 21,1 % et 18,3 %), devant le Royaume-Uni et la Suède. En Allemagne et en Italie, cette proportion est inférieure à 13,5 %, alors qu’elle est de 15,6 % pour l’ensemble de l’UE.

Taux de fécondité par groupe d'âges

L’avancée en âge des baby boomers entraîne une hausse du nombre de décès

En 2018, 614 000 personnes sont décédées en France ; c’est 8 000 de plus qu’en 2017, soit une hausse de 1,3 %. Du fait de l’arrivée des générations nombreuses du baby boom à des âges de forte mortalité, le nombre de décès a tendance à augmenter depuis le début des années 2010 (figure 2). En outre, l’épidémie de grippe hivernale débutée en fin d’année 2017 a été précoce et exceptionnellement longue avec deux pics de mortalité début janvier puis fin février 2018. Ils ont contribué au niveau élevé des taux de mortalité des personnes âgées. L’épisode caniculaire du 24 juillet au 8 août 2018 a eu un léger impact, principalement sur la mortalité des personnes de 65 à 74 ans.

L’espérance de vie des femmes est l’une des plus élevées de l’UE

En 2018, l’espérance de vie à la naissance est de 85,3 ans pour les femmes et de 79,4 ans pour les hommes (figure 5). L’espérance de vie avait reculé en 2015 pour les femmes comme pour les hommes. Depuis, elle n’a jamais régressé pour les hommes et dépasse désormais le niveau de 2014 (79,2 ans) : les hommes ont gagné 0,2 an d’espérance de vie depuis 2014. Ce n’est pas le cas pour les femmes, dont l’espérance de vie a reculé en 2017. En 2018, elles n’ont pas encore retrouvé l’espérance de vie à la naissance qu’elles avaient en 2014 (85,4 ans). Cependant, l’espérance de vie des femmes en France est l’une des plus élevées de l’Union européenne (sources). En 2016, seule l’Espagne (86,3 ans) devance la France. A contrario, la France n’arrive qu’en neuvième position pour l’espérance de vie à la naissance des hommes.

En France, l’écart d’espérance de vie entre femmes et hommes est de 5,9 ans en 2018. Il augmente légèrement par rapport à 2017 (5,8 ans) après plusieurs années de convergence (6,7 ans en 2008, 7,7 ans en 1998). Il reste plus important que la moyenne des pays de l’UE, et le plus élevé parmi les pays de l’ouest de l’Europe. En 2016, cet écart s’élevait à 6,0 ans en France, alors qu’il était de 3,2 aux Pays-Bas, de 3,5 en Suède et de 3,6 ans au Royaume-Uni. Il est supérieur à 8 ans dans les pays baltes et en Pologne.

Dans les conditions de mortalité de 2018 en France, un homme de 60 ans vivrait encore 23,2 ans en moyenne, et une femme 27,6 ans.

Au 1er janvier 2019, une personne sur cinq en France a 65 ans ou plus (figure 6). Cette part augmente depuis plus de 30 ans : en 1985, 12,8 % de la population de France métropolitaine avait 65 ans ou plus. Ce phénomène s’observe aussi dans l’ensemble de l’Union européenne : entre 2007 et 2017, les 65 ans ou plus sont passés de 17,0 % à 19,4 % de la population. Même en Irlande où cette part est faible, elle est en hausse (10,8 % en 2007, puis 13,5 % en 2017). Plus d’une personne sur cinq a 65 ans ou plus dans six pays de l’UE : l’Italie (22,3 %), la Grèce (21,5 %), l’Allemagne (21,2 %), le Portugal (21,1 %), la Finlande (20,9 %) et la Bulgarie (20,7 %).

Espérance de vie à divers âges et mortalité infantile

Part de la population par groupe d'âges

Légère augmentation du nombre de mariages en 2018

En 2018, 235 000 mariages ont été célébrés, dont 229 000 entre personnes de sexe différent et 6 000 entre personnes de même sexe (figure 7). La tendance observée depuis plusieurs années semble s’inverser : le nombre de mariages entre personnes de même sexe baisse en 2018, alors que le nombre de mariages de sexe différent remonte légèrement depuis deux ans.

Depuis plus de vingt ans, l’âge des mariés augmente chaque année pour les mariages entre personnes de sexe différent : en 2018, les femmes se marient en moyenne à 36,0 ans et les hommes à 38,4 ans (figure 8). En dix ans, les femmes se marient en moyenne 2,7 ans plus tard et les hommes 2,3 ans plus tard. Pour les couples de même sexe, le constat est différent. L’ouverture mi-2013 du mariage aux conjoints de même sexe a entraîné un « effet de rattrapage », pour légaliser des unions qui auraient peut-être été contractualisées par un mariage plus tôt si cela avait été possible. En 2013, l’âge des mariés était donc élevé : 49,8 ans pour les hommes et 43,0 ans pour les femmes. L’âge au mariage a ensuite diminué. Pour les hommes, il est stable autour de 44,3 ans depuis 2015. Pour les femmes, il diminue encore et s’établit à 38,8 ans en 2018.

En 2017, 194 000 pactes civils de solidarité (Pacs) ont été conclus. Le nombre de Pacs augmente chaque année depuis 2002 à l’exception de l’année 2011, année depuis laquelle les couples ne peuvent plus signer trois déclarations de revenus différentes l’année de leur union. En 2017, comme en 2016, les couples de même sexe choisissant de conclure un Pacs sont aussi nombreux que ceux qui se marient.

 Mariages et Pacs en france en 2018

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